Tutoriel Canon EOS 650D, 2e partie : mémoriser l’exposition

– « Zut ! C’est encore sous-exposé ! »
– « Tu avais bien mémorisé l’exposition ? »
– « Mémorisé ? »

Voici typiquement la fonction que les débutants (et même parfois les autres) n’utilisent jamais, faute d’avoir lu le mode d’emploi, alors qu’elle fait partie des réflexes (de la plupart) des photographes. C’est bien entendu une fonction accessible uniquement en modes créatifs.

 

Tromper la cellule

Par défaut, lorsqu’on photographie, la cellule intégrée au boîtier mesure l’exposition à partir du centre de l’image vers les bords, quel que soit le mode de mesure choisi, en faisant une sorte de moyenne de ce que le boîtier « voit ». Mais il arrive fréquemment que le sujet, lui, n’accepte pas cette notion de moyenne et trompe la cellule : très sombre ou très clair, il provoquera une surexposition ou une sous-exposition.

Pour rétablir un bon équilibre, il faut donc faire une mesure de l’exposition sur un autre élément comportant une couleur « moyenne », mais situé bien évidemment sous le même éclairage. Comment enregistrer les paramètres d’exposition de ce sujet de couleur « moyenne » et les conserver pour photographier notre sujet problématique ? C’est la fonction de la touche . Il suffit de centrer dans le viseur le ou les éléments comportant cette couleur moyenne, puis d’activer la touche  . Le signe apparaissant dans le viseur signifie que la mémorisation est faite.

 

Qu’est-ce qui fonctionne bien ?

L’idéal, bien entendu, est d’avoir un objet gris, tel un carton, etc. Et pourquoi pas une petite charte de gris 18 % qui servira en plus à corriger la balance des couleurs si vous travaillez en RAW ? Mais n’importe quel objet de teinte moyenne convient. Par temps nuageux, une peau pas trop sombre permet souvent d’obtenir la bonne exposition (certains photographes utilisent leur propre main), par temps sec, le bitume, les pavés, les dalles de trottoir, offrent souvent un bon gris (l’humidité les assombrit) ; le béton également, etc.

 

Exemple de mémorisation d’exposition, avec une scène comportant une majorité d’éléments sombres.
Dans la scène 1, la mesure de l’exposition, réglée en Spot, a été faite sur le centre de l’image. Même si tous les objets sont lisibles, les blancs sont complètement surexposés, comme on le voit sur les sections les plus claires de l’échelle de gris.
Dans la scène 2, une mémorisation de l’exposition a été faite sur la zone encadrée en bleu, qui comporte une valeur de gris moyenne, puis le cadrage initial a été repris. L’exposition ainsi obtenue est nettement plus convaincante.

 

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Extrait de Obtenez le maximum du Canon EOS 650D
Vincent Burgeon, Philippe Chaudré
Collection: Obtenez le maximum, Dunod
2012 – 320 pages – 171×210 mm
EAN13 : 9782100584932

Voir la fiche détaillée du livre sur le site web de Dunod

 

 

 



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