Lightroom 4 : travail combiné avec les objets dynamiques de Photoshop

Voici le 3e et dernier volet de nos articles consacrés à l’utilisation d’Adobe Lightroom 4, après « Convertir un catalogue de Lightroom 3 vers Lightroom 4 en 5 étapes » et « Lightroom 4 : travailler avec le panneau Historique et les instantanés ».

Les objets dynamiques de Photoshop ont des propriétés qui s’apparentent au fonctionnement non destructif de Lightroom et de Camera Raw. Ils sont protégés de toute altération et ils restent éditables indépendamment des retouches et des effets qui leur ont été appliqués. Ils sont donc à privilégier dans un flux de travail avec Lightroom où Photoshop est appelé de façon ponctuelle, pour des retouches complexes invoquant des calques ou des masques précis, trop difficiles à réaliser avec le pinceau de retouche. À l’issue du traitement dans Photoshop, les images résultantes sont enregistrées au format PSD (qui préserve tous ses constituants) et sont renvoyées automatiquement dans le catalogue de Lightroom.

 

Pour ouvrir une photo, RAW ou JPEG, en tant qu’objet dynamique dans Photoshop, passez par le menu Photo | Modifier dans. Solution plus ergonomique, le menu contextuel du clic droit sur la photo sélectionnée offre un accès similaire, comme on le voit sur l’illustration ci-dessus. Notez que si une photo unique est sélectionnée, seule l’option d’ouverture en tant qu’objet dynamique est disponible. Les trois autres options ne sont actives que dans le contexte d’images multiples destinées à la création de panoramas ou de HDR, ou à une ouverture dans des calques superposés.

 

Pour distinguer les objets dynamiques des calques d’image classiques, Photoshop ajoute un petit pictogramme dans le coin inférieur droit de la vignette. Si les traitements effectués au moyen de calques de réglages restent inchangés, les filtres acquièrent également un statut dynamique au lieu de s’appliquer directement sur l’image (il en va de même pour l’outil Ton foncés/Tons clairs qui n’est pas logé dans le menu Filtre). Ils deviennent donc modifiables à tout moment, ce qui constitue un avantage supplémentaire notable.

 

Si vous faites un double-clic sur la vignette de l’objet dynamique dans le panneau Calques, il s’ouvrira dans Camera Raw en affichant toutes les corrections effectuées dans Lightroom (c’est l’un des intérêts du partage du même moteur de développement entre Lightroom et Photoshop). Une fois les modifications réalisées dans Camera Raw, les retouches faites dans Photoshop seront appliquées au fichier modifié. La non-destructivité et la réversibilité du travail en objets dynamiques sont donc complètes. En revanche, les modifications faites dans Camera Raw ne seront pas répercutées sur le fichier original dans Lightroom, car Photoshop travaille avec une copie virtuelle.

 

Dans le cas où ce n’est pas un fichier RAW, mais un JPEG ou un TIFF qui est ouvert en tant qu’objet dynamique dans Photoshop, c’est également Camera Raw qui le traitera. En revanche, si le fichier est un bitmap qui ne provient pas de Lightroom, mais d’un développement indépendant dans Photoshop, c’est Photoshop lui-même qui ouvrira l’objet dynamique dans une fenêtre à part, en lui affectant l’extension PSB (voir flèche dans le visuel ci-dessus).

 

Les objets dynamiques sont également présents dans Photoshop Elements, mais Adobe n’a pas mis en place de lien direct avec Lightroom comme pour le grand frère Photoshop. Un développeur du site The Photo Geek ne l’a pas entendu de cette oreille et propose, en donation libre, le plug-in TPG Elemental qui crée le lien manquant. Petite différence ergonomique, ce lien est accessible par le menu Fichier | Module externe – Extras. Comme il n’existe pas de version française, notez que les objets dynamiques sont nommés Smart Objects en anglais.

 

Extrait de Travaux pratiques avec Lightroom 4 pour les photographes : Fonctions avancées
Patrick Moll
Collection: Travaux pratiques, Dunod
2013 – 128 pages – 194×250 mm

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