CANON EOS 7D MARK II : interview de Vincent Burgeon

Canon EOS 5D Mark II

Le 7D Mark II de Canon n’est pas à mettre en toutes les mains ! Destiné au photographe expert et professionnel, il nécessite de bien étudier ses fonctionnalités pour en faire le boîtier haut de gamme du photo-reporter. Vincent Burgeon, photographe, graphiste et illustrateur professionnel, auteur de Obtenez le maximum du CANON EOS 7D MARK II, détaille toutes les subtilités de son fonctionnement, multiplie conseils et astuces pour s’approprier cet appareil ultra-véloce. Un guide pratique indispensable aux passionnés comme aux professionnels de la photo.

 

Génération Image : Qu’est-ce qui fait du Canon EOS 7D Mark II un appareil pour le photographe expert, voire pro ?

Vincent Burgeon : D’une certaine manière, l’EOS 7D Mark II constitue la synthèse réussie de trois autres reflex Canon : l’EOS 70D, l’EOS 5D Mark III et l’EOS 1D-X. Au premier, il emprunte le format du capteur (APS-C) et le flash pop-up, au second, le gabarit du boîtier et l’ergonomie générale, au troisième, la cadence de prise de vue et l’autofocus. Autrement dit, le 7D Mark II ressemble à une sorte de mini 1D-X à capteur APS-C

Sur le plan de l’utilisation, sa construction robuste (structure en fonte d’aluminium et nombreux joints anti-ruissellement), son nouvel obturateur renforcé (donné pour 200 000 déclenchements) et ses nombreuses options de personnalisation indiquent qu’il est taillé pour soutenir un usage fréquent et intensif – l’absence d’écran orientable, trop fragile, venant d’ailleurs corroborer cela.

Enfin, détail ultime qui ne trompe pas : la molette d’exposition ne propose pas de « modes résultats » (Portrait, Macro, Paysage, etc.) – modes que l’on retrouve couramment sur les appareils photo destinés au grand public et aux experts – mais dont les appareils pros (comme le 5D Mark III et le 1-DX) sont généralement dépourvus.

 

À quel style de photo se prête-t-il mieux ?

Bien que très polyvalent, le 7D Mark II donnera le meilleur de lui-même face aux sujets mobiles où son autofocus fera des merveilles… à condition d’apprendre à le maîtriser, car il est très complexe. Cela inclut bien entendu la photo d’événements sportifs et la photo animalière, mais également la photo de concerts et de spectacles, le « spotting » (photos d’avions) et… la photo « people«  !

Par ailleurs, sa robustesse, son double slot pour cartes SD et CompactFlash ainsi que sa puce GPS en font un bon compagnon pour le photo-reporter ou le photographe voyageur.

 

Quelles fonctions nouvelles ou poussées le distinguent des modèles précédents ?

Ce qui distingue ce boîtier de tous les autres modèles de la gamme Canon, c’est certainement son nouveau module autofocus. Fortement inspiré de celui embarqué dans l’ EOS 1D-X, il le dépasse sur certains points car ses collimateurs sont plus nombreux (65 contre 61) et leur répartition couvre mieux le champ du viseur (plus ou moins 50 % de la surface totale de l’image contre seulement plus ou moins 20 % pour le boîtier pro). En pratique, cela permet de conserver la mise au point sur des sujets placés quasiment en bord d’image.

Attention : toutes les optiques ne sont pas égales devant cet autofocus très exigeant et, selon le modèle utilisé, plusieurs collimateurs périphériques peuvent perdre en sensibilité, voire être complètement désactivés. Le mode d’emploi de l’appareil détaille d’ailleurs le comportement des collimateurs face à toutes les optiques de la gamme Canon.

 

Quels accessoires conseilleriez-vous ? 

Je conseillerais de commencer par faire le point sur les cartes mémoire que l’on possède. En effet, la rafale à 10 im/s génère jusqu’à 300 Mo de fichiers RAW à la seconde, ce qui requiert des cartes particulièrement véloces (pour éviter de saturer la mémoire tampon) et dotées d’une grande capacité de stockage (pour pouvoir shooter sans risquer d’être interrompu par une carte pleine).

Dans la foulée, on pourra peut-être envisager l’acquisition d’une carte SD Wi-Fi qui permettra d’envoyer facilement des versions JPEG de ses photos dans le Cloud ou sur les réseaux sociaux (les versions RAW étant par exemple stockées sur la carte CompactFlash).

Si vous ne possédez qu’un vieux lecteur de cartes mémoire, il sera sans doute opportun de réfléchir à un modèle récent doté d’une connectique rapide (Firewire ou USB3) pour réduire les temps de transfert de tous ces fichiers vers votre ordinateur.

Enfin, les portraitistes et les utilisateurs de très longues focales seront sans doute intéressés par la poignée optionnelle BG-E16 qui leur apportera un supplément de confort bienvenu ; l’acquisition d’une seconde batterie (LP-E6 ou LP-E6N), toujours utile dans l’absolu, est ici nécessaire pour pouvoir exploiter cet accessoire.

 

Obtenez le maximum du Canon EOS 7D Mark II - Vincent Burgeon

Obtenez le maximum du Canon EOS 7D Mark II
Vincent Burgeon
Obtenez le maximum, Dunod
2015 – 320 pages – 175×210 mm
Voir la fiche détaillée du livre



1 commentaire

  1. Fernandez wrote:

    Bonjour,

    J’ai trouvé le livre excellent, en revanche :

    1) Canon Maputility dont il est questions à la p164 ne se trouve pas sur les CD. Faut-il le télécharger à part?

    2) Cartes CF : j’ai une vieille Kingston de 1Go qui est reconnue sans pb, mais une Sandisk 4Go qui n’est pas reconnue ni formatable,ainsi qu’une Kingston 4Go elite pro, ainsi qu’une Sandisk extreme de 16Go que je viens d’acheter à la FNAC pour 60€. Cet appareil est-il si délicat que ça? Et dans ce cas, pourquoi ne pas en parler ?

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