La photo de nuit avec le Nikon D3200

Photographier la nuit était pour les photographes argentiques une discipline périlleuse où l’on devait s’armer de rigueur et de patience pour obtenir de beaux clichés. Avec l’arrivée du numérique, les choses ont changé. Vous pouvez expérimenter et photographier avec différents paramètres afin de choisir celui qui vous convient le mieux.

Pour la photo de nuit, la sensibilité ISO va avoir un rôle important surtout si vous photographiez sans pied. La photo de nuit peut en effet s’effectuer selon deux écoles : de façon rigoureuse, où le pied photo est obligatoire et le cadrage bien défini ; de façon flâneuse, où la créativité est alors de mise, à la place du pied on pose son appareil sur un mur ou tout autre support qui peut faire office de pied. La sensibilité devra alors être choisie afin de ne pas avoir de photos floues.

Conseil : si vous n’avez pas de déclencheur souple, utilisez le retardateur pour éviter les flous de bougé.

Je me suis baladé le long de la Loire dans l’idée de ramener quelques clichés pour ce livre. J’ai pour habitude de ne pas photographier avec un pied, mais pour une fois j’ai fait l’effort d’en emporter un. Comme le D3200 est beaucoup plus léger que mes appareils photo professionnels, j’ai choisi un pied correspondant à son poids et l’ensemble était donc transportable. En effet, le point faible du D3200 est de ne pas être très performant en haute sensibilité, et l’utilisation du pied m’a permis d’utiliser une sensibilité basse comme 100 ISO et d’avoir des vitesses longues.

J’ai aussi pour habitude de travailler en mode manuel pour peaufiner mes prises de vue. Je choisis indépendamment mon diaphragme et ma vitesse (voir Fiche 30 l’utilisation du mode M et de la pose B). Là, j’ai testé le mode Priorité diaphragme et force est de constater que la cellule du D3200 s’en est bien sortie. Je n’ai fait aucune retouche après.

Pour tester les capacités du D3200, j’ai quand même réalisé des photos jusqu’à 6 400 ISO. Le D3200 est bon jusqu’à 800 ISO, cela est dû entre autres au nombre important de pixels par rapport à la taille du capteur. Si vous voulez utiliser des sensibilités comme 1 600 ISO voire 6 400 ISO, vous devez absolument travailler en RAW et utiliser des logiciels experts comme DxO par exemple.

En mode Priorité diaphragme, 100 ISO, 6 s.

 

Photo à main levée. Le flou de bougé renforce le côté « artiste ». 1/10 s, 6 400 ISO.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

J’ai aussi testé la capacité du D3200 à réduire le bruit lié à un temps de pose long. Quand on dépasse 1 s, on commence à voir apparaître des petits points rouges sur l’image (par défaut la fonction anti- bruit est activée). Ce n’est pas propre au D3200, tous les appareils sont sensibles à ce phénomène. Le traitement de ce type de bruit est efficace, son seul inconvénient est de traiter l’image après la prise de vue. Cela a pour effet d’allonger l’enregistrement de la prise de vue de plusieurs secondes. Il faut avoir un peu de patience !

Détail d’une photo grossie à 100 % prise à 1 600 ISO.
Comparaison avant et après correction du bruit dans DxO.

Photo de nuit au D3200 sur pied avec un objectif 18- 70 mm en position 18 mm.
Temps de pose 30 s, 100 ISO, f/9, correction du bruit activée, sans aucune retouche.

 

Extrait du livre Obtenez le meilleur du Nikon D3200
de Jérôme Geoffroy aux éditions Dunod
192 pages
21,50 €

Commander le livre sur le site web de Dunod

 

 

 

 

 



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