La magie de la photo 3D

Créez vos photos en 3D (Dunod 2011), de Jean-Michel Réveillac s’adresse à tous les amateurs et passionnés d’images qui ont envie de maîtriser cette technique dans l’air du temps. L’auteur y présente les différentes utilisations de la 3D et leur niveau de difficulté, en illustrant son propos de nombreux schémas et images en couleur. L’ouvrage très pédagogique est un véritable guide pratique dans l’univers de l’image fixe 3D, tant pour les professionnels que pour photographes en herbe et notamment les jeunes qui se passionnent pour les effets 3D. Une paire de lunettes pour voir en 3D est fournie avec l’ouvrage.

– Faut-il beaucoup de talent ou un matériel spécifique pour créer des photos en 3D ?

Pour le talent, tout est relatif, une scène bien photographiée techniquement donnera une image 3D correcte. De là, à ce qu’elle soit fabuleuse, l’œil du photographe (ou de l’artiste) doit aussi être présent, tout en sachant que l’art qui plaît à certains ne plaît pas forcément aux autres. Je dirais plutôt que pour faire une bonne photo en 3D, il faut beaucoup de minutie et de rigueur dans la technique et que le sujet doit s’y prêter. Une scène dont la composition reste dans un même plan de profondeur (pas de premier plan, pas de plans intermédiaires…) sera insipide et n’apportera pas beaucoup plus qu’une scène 2D classique.

Pour le matériel, un simple appareil numérique de qualité correcte et quelques accessoires (lunettes spécifiques en fonction du type d’image 3D : anaglyphe, couple stéréo, pied photo…), qui restent d’un coût très modique, suffisent. À cela s’ajoutent bien sûr, un micro-ordinateur, son imprimante couleur et les logiciels (dont beaucoup sont gratuits), nécessaires pour la plupart des techniques.

– Faut-il maîtriser des logiciels spécifiques ?

Il est nécessaire de maîtriser un système d’exploitation (Windows, OSX ou Linux), dans ses fonctionnalités de base, afin de manipuler les fichiers (enregistrement, copie, déplacement).

Les autres logiciels (spécifiques à la 3D) nécessitent un petit apprentissage dépendant de chaque technique.

On en revient à ce que j’expliquais précédemment, la maîtrise du logiciel ne suffit pas ; il faut avant tout un savoir-faire dans la technique et la rigueur des prises de vue et dans le choix des sujets.

– Quels sujets se prêtent le mieux à cette utilisation : nature morte, paysages, modèles… ?

Les paysages sont difficiles à appréhender (problème de profondeur et de plans intermédiaires), des scènes comme des natures mortes sont simples. Les personnages et les modèles se prêtent aussi très bien à la 3D, surtout si on les place en milieu naturel (nombreux niveaux de plans intermédiaires) ou en studio où l’on peut composer avec des objets et les fonds pour simuler des plans à différentes distances.

Les scènes en mouvement sont les plus difficiles à réaliser car elles exigent plus de matériel afin d’avoir des prises multiples au même instant.

Quant au fantogramme, il ne se prête pas au paysage, seulement aux objets ou aux personnages.

– Quelle progression faut-il respecter pour s’initier ?

Il faut commencer par réaliser des prises de vue simples que l’on regarde suivant les techniques dites de la vision libre ou via un petit stéréoscope pour ensuite aller vers l’anaglyphe, les fantogrammes puis vers le lenticulaire.

Les images lenticulaires (vision 3D sans lunettes) demandent beaucoup de minutie, une bonne maîtrise de son appareil et une rigueur sans faille. Les amateurs qui réussissent ce genre d’image ont souvent fait de nombreux essais avant d’avoir des images 3D de bonne qualité.

L’holographie sort des sentiers battus, elle requiert des moyens proches du tirage noir et blanc et une prise de vue très spécifique avec des matériels de coûts modiques, mais plus complexes à mettre en oeuvre.

 

Créez vos photos en 3D
Jean-Michel Réveillac
9782100564323
192 pages, 21,50 €

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