Déterminer la meilleure exposition avec le Canon EOS 6D

Pour déterminer la meilleure exposition, le Canon EOS 6D dispose d’un système de mesure très efficace, basé sur une cellule multizone qui « découpe » le sujet en petites zones et effectue une analyse à la fois qualitative (passant par la reconnaissance de forme pour mieux adapter la pose aux spécificités du sujet) et quantitative (mesure de l’énergie lumineuse).
L’EOS 6D bénéficie du même capteur de mesure multizone de la lumière et du même système de mesure que son grand frère le 5D Mark III : il s’agit du capteur iFCL couleur à 63 zones qui prend en compte la couleur (deux « couches » du capteur sont respectivement sensibles au bleu au rouge, ce qui facilite la reconnaissance de certains sujets : une plage de ciel bleu par exemple indique au calculateur que le sujet est un paysage… ensoleillé !).

 

Un système de mesure plus modéré

Ce système, apparu avec l’EOS 7D, a largement fait ses preuves et délivre une excellente constance avec des sujets très variés. Le système de mesure s’inspire de l’emplacement du collimateur actif pour « surpondérer » cette zone où est supposé se trouver le sujet principal, mais le système est beaucoup plus modéré que par le passé, ce qui évite les surpondérations que l’on notait autrefois autour du collimateur actif. Bref, un système de mesure que vous pouvez activer par défaut et utiliser sans souci dans une très large majorité de cas.


  La cellule iFCL Canon a fait ses preuves depuis l’EOS 7D : grâce à ses deux couches sensibles au bleu et au rouge, elle est à même de discriminer effi cacement les sujets (par exemple un paysage par la présence d’un ciel bleu…). Elle procure une exposition moyenne très fi able sur une grande variété de sujets.

 

L’exposition est globalement calée en très légère sous-exposition afin d’éviter de « brûler » les plages les plus claires du sujet en mode tout automatique et en JPEG.
En RAW, toutefois, pour tirer le meilleur parti de l’image, on peut légèrement surexposer dans la plupart des cas. Comme expliqué plus haut, « exposer à droite », c’est caler l’histogramme RVB pour qu’aucune des couches colorées de l’image ne soit « percée » (pas de zone surexposée) mais que l’exposition soit la plus claire possible pour réduire le bruit dans les ombres. En RAW, c’est ainsi que l’on obtient les meilleurs résultats. Pour ce faire, on peut appliquer une correction d’exposition permanente de +0,3 IL qui recale très légèrement l’ensemble de l’image vers les valeurs claires, sans induire de trop gros risque de surexposition des zones les plus réfléchissantes.

 

Mode M pour un sujet statique

Pour un travail soigné avec un sujet statique, le plus sage est encore d’utiliser le mode M (semi-automatique) et de vérifier après coup sur l’histogramme et via le clignotement des zones surexposées.
La cellule iFCL permet aussi, outre la mesure multizone intelligente, d’effectuer une mesure globale pondérée. Cette fois, plus de reconnaissance de forme ou de sujet : le dispositif de mesure effectue simplement une moyenne des éléments présents dans l’image pour calculer l’exposition.

 

Mesure sélective ou spot

Ce mode de mesure fonctionne très bien dans les cas courants, lorsque l’on n’est pas confronté à un sujet très clair (plage ou neige) ou très foncé (par exemple un chanteur sur fond noir : le personnage est alors irrémédiablement surexposé).
En pareil cas, le plus sage est d’effectuer une mesure sélective sur le sujet principal. L’EOS 6D offre deux mesures de ce type, sélective et spot, cette dernière étant beaucoup plus serrée et correspondant environ au cercle au centre du viseur, pour prendre la lumière sur un sujet de petite taille ou sur une zone significative du sujet (en évitant les parties claires comme les plus sombres qui donneraient, respectivement, une sous et une surexposition).
La mémorisation d’exposition peut être programmée sur le déclencheur (maintenu à mi-course) ou effectuée via la touche arrière .

 

La touche  assure la mémorisation de l’exposition en lumière ambiante. Cette même touche est également utilisée pour la mémorisation d’exposition au flash, par l’envoi d’un pré-éclair à partir duquel le calculateur calcule la puissance d’éclair nécessaire et la conserve en mémoire jusqu’au déclenchement…
Nous préconisons cette disposition, car elle permet d’effectuer la mise au point et la mesure de lumière sélective ou spot sur deux portions différentes du sujet : par exemple le point sur l’œil du modèle, et la mesure de lumière sur le revers de sa veste… Une mesure de lumière spot sur un front clair, par exemple, conduirait à une sous exposition globale proche de 1 IL, contraignant à éclaircir l’image en post-traitement au détriment de la qualité des ombres qui risquent de devenir granuleuses.

 

  Mesure moyenne à prépondérance centrale : convient parfaitement à un sujet uniformément éclairé.

 

  Mesure évaluative couleur (r/b) iFcl canon : convient à un sujet complexe et contrasté.

 

  Mesure spot : à utiliser lorsqu’il faut « prendre la lumière » sur une zone précise du sujet.

 

  Mesure sélective : un peu moins pointue que la mesure spot… Elle permet de donner la préférence à un sujet de petite taille dans l’image.

 

Extrait de Obtenez le maximum du Canon EOS 6D
Vincent Burgeon, Ronan Loaëc
Collection: Obtenez le maximum, Dunod
2013 – 320 pages – 170×210 mm
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