Canon 1200D : comprendre la durée d’obturation

Utilisateurs du Canon 1200D, apprenez les principes de l’obturateur pour régler la vitesse en fonction des prises de vue souhaitées.
 
 

Quelle vitesse d’obturation pour quelle prise de vue ?

Vitesse d’obturation Utile pour…
1/4000 s figer les mouvements extrêmements rapides (gouttes d’eau, etc.)
1/2000 s figer les oiseaux en plein vol
1/1000 s figer les véhicules motorisés (voitures, motos, etc.)
1/500 s figer les vélos, les coureurs, les athlètes, etc.
1/250 s figer la marche (personnes, animaux, etc.)
1/125 s un filé de véhicules motorisés rapides
1/60 s un filé de vélos, de coureurs, d’athlètes, etc.
1/15 s un filé de personnes ou d’animaux marchant
1/8 s flouter des gens en marche ou exécutant des mouvements normaux
1/2 s flouter de l’eau peu agitée (canal, etc.)
2 s et plus flouter de l’eau rapide, créer des traînées lumineuses de phares de voiture, etc.

 
 

Principe de l’obturateur

La durée d’obturation – aussi appelée temps de pose ou vitesse – est un paramètre qui détermine l’exposition. Son rôle est simplement de déterminer le laps de temps durant lequel la surface photo sensible du capteur va rester découverte pour recevoir le flux lumineux focalisé par l’optique. Si le diaphragme contribue à construire le flou hors focus et la profondeur de champ, la vitesse permet de décider du flou de bougé et de mouvement. Ainsi, chacun de ces deux paramètres influe-t-il sur l’esthétique de l’image à sa façon.
Alors que le diaphragme de l’optique est intrinsèquement attaché à la notion d’ouverture, c’est l’obturateur qui demeure la pièce mécanique représentative de la notion de vitesse.
 
 

Influence de la vitesse sur le rendu d’une scène

 

arrow2 À 1/50 s, la neige semble tranquillement recouvrir la scène d’un gros manteau ouateux.
 
 

arrow2 À 1/5 s, on a affaire à une petite tempête… Les deux vues ne sont pourtant espacées que de quelques secondes.
 
 

L’obturateur du Canon 1200D

Sur tous les reflex numériques, l’obturateur est de type « plan focal ». Il s’agit, comme son nom l’indique, d’un mécanisme placé juste devant le plan focal (c’est-à-dire, devant la surface photosensible). Il est généralement composé de deux rideaux métalliques, l’un découvrant le capteur et l’autre le recouvrant aussitôt.
 
Curieusement, ce système de rideaux n’est pas des plus rapides : leur temps de translation est compris entre 1/200 s et 1/250 s selon les boîtiers (1/200 pour le Canon 1200D) ; c’est ce qu’on appelle la vitesse synchro-x. On est loin des 1/4000 s de temps de pose que l’appareil est capable d’afficher… Comment cela est-il possible ?
 

arrow2 Lumière et durées d’obturation : les rideaux se suivent de près pour réduire le temps d’exposition. À 1/250 s, le capteur est toujours entièrement découvert ; c’est la synchro-X. Au-delà, c’est une fente qui balaie le capteur, de plus en plus étroite à mesure que l’on monte dans les valeurs.
 
Le secret réside dans la présence des deux rideaux. Pour pouvoir obtenir des temps d’exposition plus courts que 1/200 s, le deuxième rideau démarre juste après le premier rideau, avant que celui-ci n’ait eu le temps de découvrir entièrement le capteur, ce qui équivaut à faire translater une fente. Plus étroite sera celle-ci, plus court sera le temps d’exposition de chaque partie du capteur. Grâce à ce système, le boîtier peut atteindre des temps d’exposition extrêmement courts sans pour autant devoir mettre en mouvement des pièces mécaniques avec la même vélocité. En résumé, au-delà d’une certaine vitesse, le temps mécanique de prise de vue est toujours le même ; l’obturateur ne procède pas à un mouvement en 1/4000 s ! De même, on pourrait se poser la question de savoir pourquoi, si l’appareil est capable de déplacer son obturateur 200 fois par seconde, la rafale est limitée à 3 images par seconde ? La raison est double : d’une part, les mouvements du miroir et du diaphragme nécessitent plus de temps (quelques dixièmes de seconde à chaque déclenchement), d’autre part, le buffer – la zone de mémoire tampon entre le processeur et la carte mémoire – serait immédiatement saturé (même avec quelques dizaines d’images à la seconde).
 
L’obturateur du Canon 1200D est un cas particulier car il ne comporte en réalité qu’un seul rideau (le second), le premier étant remplacé par un « rideau électronique ».
 
 

Durée d’obturation et de flash

L’un des problèmes notables des obturateurs plan focal est l’impossibilité de dépasser une certaine vitesse d’obturation lorsqu’on utilise un flash (1/200 s dans le cas du Canon 1200D). En effet, au-delà de cette vitesse, le deuxième rideau démarre avant que le premier ne soit arrivé en bout de course, et le capteur n’est pour ainsi dire jamais totalement découvert. L’éclair du flash, bien plus rapide, n’a aucune opportunité d’éclairer entièrement la scène et des bandes sombres apparaissent sur la photo.
 
 

Extrait de

Obtenez le meilleur du Canon EOS 1200D
Vincent Burgeon
Collection : Obtenez le meilleur, Dunod
2014 – 192 pages
Lire la fiche détaillée du livre

 
 



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