Rendus HDR

Le cas de cette cascade prise en fin de journée aurait pu se faire sans HDR tôt le matin. Encore faut-il passer à cet endroit au moment voulu et avoir les conditions météo souhaitées. On le voit bien, l’usage de l’imagerie HDR permet de se rapprocher de la vision que l’on a eue d’une scène avec des rendus réels ou volontairement exagérés.

Trois photographies, une sous-exposée,
une correctement exposée et une surexposée

Le cas de cette cascade prise en fin de journée aurait pu se faire sans HDR tôt le matin. Encore faut-il passer à cet endroit au moment voulu et avoir les conditions météo souhaitées. On le voit bien, l’usage de l’imagerie HDR permet de se rapprocher de la vision que l’on a eue d’une scène avec des rendus réels ou volontairement exagérés. Le rendu réaliste se nomme TTHDR (True Tone High Dynamic Range), que l’on pourrait traduire par imagerie à grande gamme dynamique à rendu réel. C’est le rendu le plus complexe à mettre en oeuvre au moment du Tone Mapping. Il faut que les images sources soient suffisamment rapprochées et qu’elles soient suffisantes en nombre pour couvrir tout l’espace de lumière. Enfin, ce rendu est plus difficile lorsque la plage de luminosité devient grande. C’est une technique dite « invisible », on ne doit pas savoir que le résultat est l’assemblage de plusieurs photos différentes ou d’une retouche poussée. Le résultat colle au plus proche de la réalité de la scène que le photographe a vue.

Une autre raison d’utiliser la technique HDR réside dans sa capacité à produire d’improbables effets. On surnomme ce type de rendu « impressionniste », la photo finale ressemblant plus à une peinture, à une image de synthèse ou à une photo à l’atmosphère pesante. Le rendu impressionniste est le plus simple à obtenir, il ne nécessite pas forcément une grande qualité d’image en entrée. La créativité lors de l’étape de rendu permet d’absorber tous les défauts : un bruit numérique devient un grain artistique, la sursaturation vient relever certains objets, l’absence ou le déplacement de zones de contraste donnent un aspect étrange à la photo. Tous ces artifices proposés par le Tone Mapping extrême permettent de créer un résultat artistique surprenant.

Remarque : le rendu artistique dit « impressionniste » ne doit pas être une habitude de traitement, mais doit faire l’objet d’un travail et d’une recherche artistiques. On voit trop souvent sur Internet des personnes n’arrivant pas à faire d’autres rendus qu’impressionnistes et qui s’enferment dans ce rendu. Le problème vient souvent d’une prise de vue non satisfaisante ou de l’utilisation d’une seule photo pour réaliser le traitement HDR. Chacun doit trouver son style et il est important d’avoir toujours le choix du rendu.

La technique HDR n’est pas difficile à mettre en oeuvre. Comme tant d’autres (macrophotographie, panoramique par assemblage, extended depthof-field, etc.), elle nécessite simplement un temps d’apprentissage et d’expérimentation, une connaissance minimale des bases de la photographie (notions d’exposition, de profondeur de champ, de sensibilité) et des modes semi-manuel ou manuel de son appareil photo. Les photographes connaissent tous l’impact de telle ou telle modification de l’un de ces paramètres sur une photographie. Ils découvriront dans cet ouvrage comment mettre à profit ces propriétés pour réaliser de magnifiques photos HDR.

Photographie HDR avec rendu réaliste

Pour résumer : il suffit de prendre plusieurs photos de cadrage identique à différents temps d’exposition pour couvrir la plage de luminosité d’une scène, de les assembler en une seule image HDR et de la régresser en couleurs vraies pour un résultat plus conforme à la réalité.



Extrait de l’ouvrage :

 

 

Photographie HDR
Pierre-Henry Muller
9782100551088, 224 pages, 25  €

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