Les outils de réglage de la lumière… Comment ça marche ?

Argentiques ou numériques, les appareils reflex disposent des mêmes éléments mécaniques de base pour doser la lumière : un obturateur et un diaphragme. Les conditions d’éclairage des scènes photographiées étant par nature fort différentes, le diaphragme et l’obturateur vont permettre d’adapter la quantité de lumière transmise à la sensibilité du capteur.

Ci-dessus à gauche le diaphragme et à droite l’obturateur électronique du Nikon D7100

 

Le diaphragme

C’est un dispositif situé dans l’objectif, composé de lamelles mobiles, un iris formant un trou plus ou moins large limitant le passage de la lumière. Les valeurs de fermeture du diaphragme sont normalisées et exprimées par des chiffres : 1,4 – 1,8 – 2 – 2,8 – 4 – 5,6 – 8 – 11 – 16 – 22 – 32. Plus le nombre est élevé plus le diamètre du trou laissant passer la lumière est petit. Le flux lumineux passant par l’ouverture du diaphragme varie du simple au double entre chaque valeur normalisée. Il existe néanmoins des valeurs intermédiaires par 1/2 ou 1/3 de valeur permettant d’affiner le réglage.

 

L’obturateur

Il est lui aussi composé de lamelles mobiles, verticales celles-ci, placées juste devant le capteur. Il est formé de deux rideaux dont le temps d’ouverture détermine le temps d’exposition du capteur. L’ouverture du premier rideau dévoile le capteur, le second vient le masquer à la fin du temps de pose programmé. L’obturateur du Nikon D7100 permet d’exposer à des vitesses comprises entre 30 s et 1/8 000 s.
Les lamelles de l’obturateur se déplaçant toujours à la même vitesse, au-dessus de 1/250 s la réduction du temps d’exposition du capteur se réalise par le démarrage du deuxième rideau avant la fin de l’ouverture du premier. L’exposition est alors réalisée par le passage devant le capteur d’une fente dont la largeur est proportionnelle au temps de pose programmé. Plus la fente est étroite plus le temps d’exposition à la lumière de chaque point du capteur balayé par la fente est bref.

 

Le couple vitesse-diaphragme

Le diaphragme intervient donc sur l’intensité du flux de lumière, et l’obturateur sur le temps de passage de ce flux. La combinaison des deux aboutit au dosage de la quantité de lumière reçue par le capteur.

Oui mais, me direz-vous, pourquoi se compliquer la vie et utiliser deux systèmes qui font, en fait, le même travail ? Parce qu’ils le font différemment et que ces différences vont nous servir en photographie :

  • Selon que le diaphragme est plus ou moins fermé, le résultat sur le
    rendu d’image sera fort différent : la zone de netteté (profondeur de
    champ ou PdC) sera d’autant plus large que le diaphragme sera fermé.
  • Selon que le temps d’ouverture de l’obturateur sera court ou long,
    les mouvements du sujet seront figés ou pas. Dans le premier cas
    il sera net, dans l’autre, flou.

Nous exploiterons donc ces possibilités pour adapter l’appareil à notre sujet et à nos souhaits de résultat d’image. Les ingénieurs nous ont facilité la tâche en choisissant des valeurs de réglage faciles à comparer entre ces outils. Chaque fois que l’on ferme le diaphragme d’un cran on laisse passer deux fois moins de lumière, et inversement. De même, chaque fois que l’on augmente la vitesse d’une valeur on laisse passer la lumière deux fois moins longtemps, donc on divise aussi par deux la quantité de lumière, et inversement bien sûr. Et la sensibilité ? C’est pareil, chaque pas de sensibilité double la sensibilité du capteur. Il y a toujours un rapport de 2 entre chaque valeur normalisée de ces trois paramètres. Donc il est simple de comprendre qu’il y a de multiples combinaisons possibles de ces trois réglages permettant d’obtenir la même exposition.

Par exemple, pour une sensibilité donnée, la cellule de mon appareil m’indique une valeur de diaphragme et une vitesse. Mais si le sujet que je veux photographier est un peu remuant, il serait souhaitable d’utiliser une vitesse plus rapide. Il me suffit d’en sélectionner une juste supérieure mais qui exposera donc deux fois moins (1 IL de moins) et de compenser cela en ouvrant le diaphragme d’un cran qui laissera passer deux fois plus de lumière (1 IL de plus). C’est ce que l’on appelle un couple vitesse-diaphragme équivalent en valeur d’exposition. Par exemple, le couple 1/500 s-f/2,8 est équivalent en exposition au couple 1/125 s-f/5,6, ces deux couples correspondent au même niveau de luminosité (12 IL dans ce cas).

 

Extrait de Obtenez le maximum du Nikon D7100
Bernard Rome
Collection: Obtenez le maximum, Dunod
2013 – 280 pages – 170×210 mm
Voir la fiche détaillée du livre

 

 

 



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