4 conseils pour créer votre premier film

Cette fois c’est décidé : vous vous lancez dans la réalisation de votre 1ère vidéo ! Mais avant de commencer à filmer, il y a quelques points importants qu’il vous faut connaître. Génération Image vous livre 4 précieux conseils que tout cinéaste, amateur comme professionnel, ferait mieux de suivre…

 

1. Anticipez le projet

Quel que soit votre projet de tournage, il n’est pas inutile de vous poser quelques questions avant d’appuyer sur le bouton rouge. Même s’il ne s’agit que de filmer votre famille en vacances, vous ne serez pas mécontent, quand viendra l’heure de trier plusieurs gigaoctets de souvenirs, de trouver votre travail facilité car vous aurez bien préparé le terrain au préalable.

Définissez, avant même de partir, quel sera votre « produit fini ». Allez-vous réaliser un seul petit film complet, ou plusieurs simples vidéos ? Quel est le degré de finition que vous désirez atteindre ? Allez-vous faire un montage complet, avec effets, bande-son et titrage, ou vous contenter des vidéos telles que sorties du boîtier ? Également, comment allez-vous diffuser votre projet ? En le mettant sur un site communautaire ? En gravant des DVD que vous distribuerez aux intéressés ? Pour un usage privé ou commercial ?

Même si vous ne comptez pas réaliser une œuvre de fiction, il n’est pas inutile de prévoir un scénario de tournage, ou du moins un propos, une ligne conductrice dans vos séquences, qui vous aidera à ne pas filmer n’importe quoi et surtout à ne pas oublier l’un ou l’autre plan important. Pensez aussi à filmer ce qui entoure votre sujet et à réaliser des plans d’illustration dont vous vous servirez pour poser le cadre et intercaler des respirations dans votre montage. De même pour l’illustration sonore : une séquence ne vaudra peut-être rien en termes d’images, mais sera valable comme fond sonore. N’hésitez pas à tourner si vous entendez quelque chose d’intéressant.

Attention ! Encore plus qu’en photo, vous courrez le risque de tomber rapidement à court d’énergie.. Pensez donc à en emmener au moins un de secours, ainsi que votre chargeur. Côté cartes mémoire, ayez toujours plusieurs gigaoctets d’avance, ou la possibilité de vider vos cartes quelque part.

 

2. Dérushez avant le montage

Une fois le tournage fini, il vous faudra trier vos rushes et sélectionner les meilleurs (cela se fait généralement dans le logiciel de montage). C’est une étape primordiale qui vous fera gagner du temps après, au montage. Si vous avez beaucoup de rushes, il n’est pas inutile d’établir une liste de tout ce que vous avez à votre disposition, voire de construire sur papier votre futur film en dessinant la succession des plans retenus (si cela n’a pas été fait avant le tournage, bien sûr).

 

3. Travaillez le son

Faites preuve d’originalité : évitez, une fois votre montage fini, de coller par-dessus un morceau de musique plaisante qui fera office de « bande-son ». En observant attentivement le travail sur la bande-son des réalisations pro, on peut voir que celle-ci est en parfaite adéquation avec l’image, et que l’un vient précisément ponctuer l’autre.

En réalité, la bande-son est souvent complètement reconstituée en studio. N’hésitez donc pas à faire abstraction de ce que vous avez enregistré pour travailler avec des sons plus « propres » dénichés dans des sonothèques ou fournis avec votre logiciel de montage.

Si vous souhaitez néanmoins utiliser un morceau musical comme support sonore de votre film, une solution intéressante est, lors du montage, de partir de la bande-son et voir comment la « suivre » et l’illustrer avec les images (surtout s’il s’agit d’un petit compte rendu documentaire comme on en voit beaucoup sur Internet). Soyez original : ce n’est pas parce que vous aimez vous réveiller au son de Hells Bells que c’est forcément le meilleur choix musical pour illustrer l’anniversaire de Mamie (quoique…).

ASTUCE Si vous cherchez un fond sonore peu
envahissant mais néanmoins reconnaissable, allez
faire un tour sur Internet en cherchant le terme
« Karaoké » ; on y trouve pléthore de morceaux plus
ou moins célèbres débarrassés de leur paroles,
parfaits pour créer un tapis sonore… Pour un
usage privé et non-commercial, évidemment.

 

4. Pensez aux droits

Que ça soit pour la bande-son, les personnes que vous filmez ou la diffusion de votre propre travail, prenez en compte les questions de droits d’auteur et droits à l’image. Si dans un cadre amateur, il est rare d’avoir des problèmes sérieux, il n’est pas inutile d’être informé et, surtout, d’avoir anticipé la question.

 

 

arrow3 Tout le monde n’a pas forcément envie de voir son portrait utilisé ou diffusé – même s’il s’agit de prises de vue réalisées dans des lieux publics. Avant d’utiliser des images sur lesquelles des personnes sont identifiables, assurez-vous d’avoir l’accord de celles-ci.

 

Sachez également que l’autorisation de tournage sur la voie publique est réglementée. Il n’y a généralement pas de problème quant à l’usage d’un trépied, mais si vous opérez à plusieurs et que vous déployez un peu de matériel, il faut obtenir une autorisation municipale. Certaines villes sont plutôt souples alors que d’autres ont des règlements assez contraignants. De plus, il arrive que certains bâtiments publics soient soumis au droit à l’image et qu’il faille s’acquitter d’une redevance pour pouvoir les filmer (cas bien connu de la Tour Eiffel, dont l’image de jour est dans le domaine public, mais dont l’éclairage de nuit, considéré comme une œuvre, est soumis au droit d’auteur). La meilleure chose à faire est de vous renseigner auprès de la mairie ou des services de police de votre ville.

 

LICENCE CREATIVE COMMONS

Les licences Creative Commons (CC) proposent une alternative légale aux personnes qui ne souhaitent pas protéger leurs œuvres en utilisant les droits de propriété intellectuelle propres à leur pays. Il existe six licences différentes, articulées autour de quatre thèmes définissant les usages :

  1. attribution (BY) : obligation d’ajouter la signature de l’auteur initial de l’oeuvre.
  2. non commercial (NC) : interdiction de tirer un profit financier de l’oeuvre sans une autorisation préalable et spécifique de l’auteur.
  3. no derivative works (ND) : interdiction de modifier l’oeuvre, ou de l’adapter en vue de son intégration partielle ou totale dans une autre oeuvre (pas de citation possible).
  4. share alike (SA) : obligation de rediffuser l’œuvre selon la même licence ou sous une licence similaire.

Pour plus d’informations, rendez-vous sur :
http://creativecommons.fr

 

 

Extrait de Obtenez le maximum du Canon EOS 100D
Philippe Chaudré, Vincent Burgeon
Dunod
2013 – 320 pages – 170×210 mm

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