La photo d’architecture

Les bâtiments sont des modèles exemplaires : anciens ou nouveaux, classiques ou audacieux, ils sont partout, rarement capricieux et… immobiles ! Il sera donc aisé pour le photographe de déterminer le moment idéal d’une séance de prises de vue. Alors n’hésitez pas à vous lancer dans la photo d’architecture, un domaine passionnant qui ne présente pas de difficultés techniques particulières !

Le choix de l’objectif

Un zoom grand angle vous sera très utile pour couvrir un large panorama et obtenir une grande profondeur de champ qui permettra d’intégrer un premier plan. Mais un zoom de grande amplitude (avec une focale de 200 à 300 mm en téléobjectif) peut aussi être intéressant. Il permet de saisir des détails d’architecture ou d’intégrer des personnages comme sur la photo ci-dessous.

     
À gauche : la tour Oxygène et la tour du Crédit lyonnais à Lyon (Canon EOS 70D – 1/100 s – f/8 – 200 ISO – 90 mm).
À droite : la tour du Crédit lyonnais à Lyon (Canon EOS 70D en contre-plongée – 1/400 s – f/8 – 200 ISO – 16 mm).

Les réglages de l’appareil

En général, la lumière sera rarement un problème, surtout si vous avez pu déterminer à quel moment elle mettra le mieux le sujet en valeur. Méfiez-vous néanmoins des ombres trop dures de la mi-journée et essayez de choisir de préférence une lumière assez douce, filtrée par quelques nuages par exemple. Pour le réglage de l’exposition, je vous conseille d’utiliser le mode A qui vous permet de choisir vous-même votre ouverture afin de définir la profondeur de champ qui convient.

Le musée des Confluences à Lyon dans son environnement (Canon EOS 70D, panoramique par assemblage)
Le musée des Confluences à Lyon dans son environnement
(Canon EOS 70D, panoramique par assemblage)
1/1 000 s – f/8 – 400 ISO – 21 mm

La prise de vue

La perspective est le problème n° 1 de la photo d’architecture. Si vous voulez représenter un bâtiment tel qu’il est, vous devrez le photographier avec un appareil parfaitement horizontal. Si vous le photographiez en contre-plongée (appareil dirigé vers le haut) ou en plongée (appareil dirigé vers le bas) ses lignes seront déformées. Cela n’est pas forcément un défaut et peut constituer, au contraire, un parti pris graphique intéressant.

À savoir
Pas de niveau électronique intégré à l’appareil ? Ce n’est pas grave. Pour quelques euros, vous pouvez vous procurer un niveau à bulle qui s’installe sur la griffe de flash de votre appareil.

Pour composer votre image, un trépied peut être très utile : vous pourrez notamment vous rendre compte du rendu de la perspective. Il apportera par ailleurs plus de netteté à l’image, qualité très appréciée en architecture où les plus fins détails doivent être rendus. Si votre appareil est équipé d’un niveau électronique (soit en visée reflex soit en mode Live View), pensez à l’activer. Il permet de positionner l’appareil parfaitement droit et d’éviter ainsi des déformations de l’image (lignes fuyantes) toujours gênantes en photo d’architecture, sauf si elles sont volontaires. Certains niveaux fonctionnent sur deux axes (latéral et longitudinal).

Bâtiment Euronews dans le quartier Confluence à Lyon (Canon EOS 70D en contre-plongée et zoom Tokina 11-16 mm)

Bâtiment Euronews dans le quartier Confluence à Lyon
(Canon EOS 70D en contre-plongée et zoom Tokina 11-16 mm).
1/400 s – f/10 – 100 ISO – 11 mm

Jouez avec les formes, les couleurs, les textures et l’environnement : la photo d’architecture permet de capturer des reflets, d’opposer des textures (la pierre et l’acier, par exemple), de mettre en valeur des formes et un contexte urbain. La photo du musée des Confluences à Lyon présentée page précédente situe bien le musée dans son environnement : voie ferrée, autoroute et fleuve. Enfin, n’hésitez pas à ajouter de l’« humain » dans vos photos !

 

Extrait de :

La photo, c’est pas sorcier!
68 leçons express pour réussir toutes vos photos
Gérard Michel-Duthel
Collection: Hors collection, Dunod
2015 – 192 pages – 222×240 mm
Voir la fiche détaillée du livre



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